Mardi 17 octobre - Urgench et Khiva

Après une nuit durant laquelle le train nous a vigoureusement bercés, nous nous réveillons au milieu du désert. Mais rapidement, le paysage change, et nous arrivons dans une zone plus irriguée, où se côtoient des champs de blé et des champs de coton.

Le train nous laisse à Urgench, d'où nous prenons un taxi pour Khiva, notre destination finale. Le trajet nous permet de profiter de la conduite Ouzbèke : en fait, c'est un peu comme Mario Kart grandeur nature On change brutalement et sans cesse de file pour dépasser un autre véhicule, même si immédiatement après on se rabat juste devant pour s'arrêter au feu rouge. C'est le seul aspect du code de la route qui est à peu près respecté, car les feux sont très souvent équipés de caméra pour verbaliser les automobilistes qui passent au rouge. 

Le taxi nous dépose à l'entrée principale de la vieille ville de Khiva, et nous partons à pieds vers notre hôtel, qui se trouve bien sûr de l'autre côté. Bon, la ville est petite, et en moins d'un quart d'heure nous sommes arrivés. Nous attendons quelques minutes que le fils du propriétaire, le seul anglophone de la famille, vienne pour nous enregistrer et nous donner la clé de la chambre.
 

Aussitôt installés, nous partons déjeuner dans un restaurant voisin recommandé par le guide, puis nous retraversons la ville du sud au nord pour aller à l'entrée principale acheter les billets qui nous donnent l'accès à tous les monuments. 

Khiva est en effet une ville qui a été vidée de ses habitants par les russes, qui l'ont transformée en musée et restaurée vers 1970. Il n'y a que depuis quelques années que certaines familles ont obtenu le droit de réoccuper la cité. La majorité des constructions anciennes se visite donc, certaines abritant de petits musées dont les collections n'ont pas grand chose à montrer, mais la majorité hébergent des boutiques pour touristes, où les cochonneries fabriquées en Chine côtoient les productions de l'artisanat Ouzbèke. Des stands proposant également ces objets envahissent également les rues menant aux monuments emblématiques de Khiva, ce qui gâche un peu la visite.

Quand nous ressortons à la nuit tombée pour dîner, la plupart des touristes sont partis, les marchands de souvenirs ont plié boutique. C'est le moment où la ville retrouve une partie de sa magie, même si la restauration un peu trop enthousiaste de l'époque soviétique donne quand même l'impression d'évoluer dans un décor de cinéma. 

A suivre ...